Troubles du spectre autistique

Pour ce cours, on nous a demandé de lire un livre donné afin de résumer un chapitre au choix et faire des liens avec l'orthopédagogie.

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"Pratique de l'intervention individualisée" de Magerotte, Deprez, Montreuil. Edition De Boeck.

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CHAPITRE 1 :

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PEI

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• Programme : Compétences, savoirs et savoir-faire à acquérir et maîtriser généralement en une année scolaire. Ces compétences concernent principalement le domaine cognitif.

• Éducatif : En plus des compétences cognitives, cela concerne aussi les domaines comportementaux, d’autonomie personnelle, professionnelle et sociale.

• Individualisée : Comme son nom l’indique, ce programme éducatif se concentre sur un individu en fonction de ses aptitudes acquises et encore à acquérir. Le programme scolaire quant à lui, concerne l’ensemble de la classe.

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Le Programme Éducatif Individualisée est donc la liste d’objectifs que l’enfant, adolescent ou adulte atteint d’un handicap devra acquérir en un an.

Afin de savoir si les compétences sont acquises, il faut d’abord choisir celles-ci en évaluant les forces et faiblesses de l’individu en :

→ Interrogeant directement l’individu s’il sait s’exprimer sur ce qu’il aime faire ou ne pas faire.

→ Observant la personne durant sa vie quotidienne.

→ Interrogeant les personnes qui l’entourent.

Nous pouvons aussi donner ou remplir des questionnaires sur différentes activités sélectionnées.

 

CHOIX DES OBJECTIFS/ACTIVITÉS DU PEI

Ces activités et priorités peuvent être choisis par la personne elle-même si elle en est capable ou par un intervenant (parents, éducateurs, enseignants, thérapeute, etc.).

1. Age chronologique

Nous devons choisir nos activités en fonction de l’âge de la personne avec laquelle nous travaillons. Par exemple, si nous devons travailler la compétence « comment verser » quelque chose, face à un enfant nous pouvons nous entraîner dans le bac à sable. Mais si nous sommes face à un adulte, nous allons nous entraîner durant le repas ou la réalisation d’une recette.

2. Fonctionnels

« Si la personne atteinte d’un handicap ne fait pas cette activité, est-ce que quelqu’un d’autre devra la faire à sa place ? ». Il faut se rendre compte du niveau d’autonomie de l’individu ainsi que l’importance de la réalisation de l’activité.

Par exemple, si X ne sait pas se laver, quelqu’un d’autre devra le faire à sa place. Alors que si X ne colorie pas son dessin en classe, personne ne devra le colorier à sa place.

3. Utiles

Il ne faut pas ce centrer sur des activités que la personne pour utiliser à plusieurs occasions. Nous allons donc nous demander pourquoi nous pensons travailler « cette activité » et à quelle fréquence la personne pourra la réaliser (d’après nos grilles d’observations).

Par exemple, si nous travaillons sur les distributeurs, c’est intéressant car on peut les trouver dans plusieurs lieux (écoles, gares, lieux de loisirs, etc) et ils sont utilisés par un bon nombre de personne.

4. Importants pour l’individu ainsi que ses proches

Vraiment se centrer sur des objectifs/activités que la personne aime réaliser/faire ou bien qu’un membre de la famille réalise régulièrement (qui l’aidera à réaliser son activité avec une certaine fréquence).

5. Généraux

Choisir une activité qui peut être utilisée dans plusieurs situations. Pour reprendre l’exemple donné plus haut sur les distributeurs, c’est une activité générale car insérer des pièces dans une machine peut aussi être utilisée dans une cabine téléphonique, laverie, payement parking, etc.

6. PAS isolés

A chaque fois que c’est possible, durant une activité, il faut essayer d’insérer l’objectif atteint auparavant pour un entraînement.

7. Positifs

Si nous voulons qu’un enfant supprime un comportement négatif, il ne faut pas seulement le supprimer, car il peut arriver que l’enfant remplace ce comportement par un autre comportement négatif. Il faut donc viser un comportement souhaitable.

Par exemple, si X n’a pas le langage et se tape la tête lorsqu’elle ne sait pas réaliser une activité, il faut donc que nous lui apprenons à communiquer d’une manière différente (lever la main, mettre une fiche « attention » sur son banc pour que l’enseignant le voit, etc.).

 

CRÉATION DU PEI

1. Préparation d’une réunion

- Le professeur rédige un rapport sur le niveau de fonctionnement actuel de l’enfant. Il se peut aussi qu’un PEI ait été rédigé l’année précédente. Dans ce cas-là, il doit faire des liens entre les deux en indiquant les progrès et commentaires.

- Ensuite, ce rapport est complété par les observations et grilles des parents.

- Par rapport aux données des parents, le professeur va sélectionner les activités à travailler avec l’enfant (cfr. Choix des objectifs/activités du PEI).

- Rencontrer d’autres membres de l’équipe éducative afin de leur présenter les activités choisies. Ces membres pourront donner leur avis et leur propositions en fonction de leurs observations.

- Soumettre les activités choisies aux parents afin qu’ils choisissent à leur tour celles qui, pour eux, sont les plus importantes à travailler d’abord. Ils peuvent aussi donner leur avis et modifier les activités.

- Fixer une date pour la réunion, avec les parents et les autres membres de l’équipe éducative.

2. Durant la réunion

- Revue des objectifs du rapport sur le niveau de fonctionnement actuel de l’enfant.

- Propositions de nouveaux objectifs.

- Trier ces objectifs par importance et pertinence.

- Détermination si l’enfant a besoin de services externes (rééducations, thérapies, etc.).

- Détermination des endroits d’apprentissages de ces objectifs.

(- Établissement des différentes responsabilités, autant de l’équipe que des parents.)

- Signature du PEI par les différents participants.

3. Dossier PEI

Le dossier est rédigé par l’équipe éducative après la réunion avec les parents. Une copie doit être donnée à chacun des membres. Il doit contenir les points suivants :

- Les objectifs annuel retenus et classés en fonction de leur priorité.

- La décomposition de ces objectifs afin de les travailler à court terme.

- La description des méthodes et procédures utilisées pour travailler ces objectifs.

- Les évaluations des progrès.

- Les responsabilités de la personne qui travaille tel ou tel objectif.

- Les dates des prochaines réunions. Il doit y en avoir au minimum une fois par an.

 

 

 

 

Lien avec l’orthopédagogie :

J’ai choisi ce chapitre car c’était vraiment l’introduction au PEI. Au début de la formation, j’ai beaucoup entendu parler de ce terme sans vraiment comprendre ce que cela voulait dire. Après avoir lu la première page, j’ai compris et je me suis rendu compte que c’était la base lors d’un travail avec une personne atteinte d’autisme.

Lors de mon stage, je vais m’occuper d’un petit garçon atteint d’autisme. Puisque je n’ai pas commencé à travailler avec lui en début d’année, en tant que orthopédagogue, je vais me renseigner auprès de son enseignante, de ses parents et éducateurs pour voir si un PEI a déjà été fait. Durant mon stage, je devrai sûrement réaliser des activités choisies dans le PEI afin de les travailler en profondeur à la maison et il se pourrait que je sois présente lors d’une éventuelle réunion pour que je montre les évolutions et changements du petit garçon. Lors de mes activités, je devrai faire en sorte de bien faire attention à ce qu’elles soient fonctionnelles, générales, utiles, positives, etc.

Tout ce que j’ai lu dans ce chapitre est en lien avec l’orthopédagogie car nous pourrons tout à fait être l’intervenant qui participe à la création du PEI (en observant, interviewant l’enfant et les proches) aux choix des objectifs ainsi qu’à certaines activités. Nous pouvons être les personnes externes qui apportent de l’aide à l’enseignant ou les parents afin de travailler un objectif en particulier.

C’est un livre très intéressant car il traite vraiment tout ce qui tourne autour des personnes atteintes d’autisme, mais pas que ça. Nous pouvons aussi nous comporter de telle façon ou réaliser les activités (fonctionnelles, générales, importantes, etc) lorsque nous sommes face un enfant « ordinaire ». Les auteurs détaillent bien chaque partie, chaque comportement à adopter, chaque activité choisies, etc. en donnant des exemples qui nous aident à mieux comprendre.

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Source :

Frère, S., Jacquet, E. (2019-2020). Troubles du spectre autistique. He2b Defré, Bruxelles.