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Dyslexie

Pour ce cours, on nous a demandé de lire un article scientifique ou non et de le résumer. J’ai choisi l’article


« Troubles dyslexiques et troubles de la compréhension écrite : quels liens, quelles différences, quelles évaluations ? Â» de Christine Maeder.



QUELQUES DÉFINITIONS

  1. Processus de bas niveau :

On parle ici de la voie d’assemblage et la voie d’adressage. Ce sont deux voies par lesquelles on peut passer pour l’apprentissage des lettres, graphèmes et syllabes.

  1. Processus de haut niveau :

Appelé la compréhension, Gaonac’h (1998) définit le processus. « Comprendre, c’est décoder les mots et c’est aussi mettre en parallèle un ensemble de traitements cognitifs de haut niveau pour rétablir les informations implicites et aussi construire une représentation cohérente, en convoquant les connaissances préalables du lecteur Â».

  1. Troubles de la lecture :

  • Troubles de l’identification des mots écrits

Nous parlons de ces troubles lorsque nous parlons de la dyslexie.

« Est considéré comme dyslexique un mauvais lecteur chez qui le déficit résulte, en partie en tout cas, d’une anomalie de la capacité à identifier les mots écrits. L’origine de cette anomalie se trouve dans les structures cérébrales et cognitives qui sous-tendent cette capacité. Â» Observatoire national de la lecture (1998).

  • Troubles de la compréhension écrite

Ces troubles sont beaucoup plus rares. Cela peut arriver qu’une personne puisse identifier les mots mais ne sache pas les comprendre. Ils peuvent être dus à des troubles cognitifs, de la mémoire et/ou du raisonnement logique.

  1. Troubles spécifiques de la lecture :

Lorsque la personne a un niveau de compréhension oral normal ou supérieur à la moyenne. Mais ils présentent par contre de difficultés à la compréhension écrite à cause d’un mauvais décodage.

  1. Troubles non spécifiques de la lecture :

Ici, c’est à cause d’une mauvaise compréhension orale que la personne à des difficultés en compréhension écrite, malgré qu’ils aient un bon décodage.


CLASSIFICATIONS, DIFFÉRENCIATION DES TYPES DE TROUBLES

Il existe, selon le modèle de Morton (1980), deux types de dyslexie :

  1. Dyslexie phonologique : une atteinte de la voie d’assemblage. La personne aura donc des difficultés à lire des mots qui n’existe pas.

  2. Dyslexie de surface : une atteinte de la voie d’adressage. La personne aura des difficultés à lire des mots irréguliers.

On pourrait aussi ajouter un troisième type de dyslexie, la dyslexie mixte, lorsque les deux voies sont atteintes.


  • Lecteur habile

- Assemblage phonologique automatique

- La lecture a du sens pour lui, c’est motivant

  • VS mauvais lecteur

- Assemblage phonologique nécessite une attention

- Ne comprend pas ce qu’il lit

- N’est pas motivé par la lecture car c’est, pour lui, un exercice de décodage


COMPÉTENCES MOBILISÉES DANS LA LECTURE

  • Compétences sollicitées dans la compréhension (orale ou écrite)

- Compétences linguistiques (sémantiques et morphosyntaxiques)

- Compétences mémorielles (mémoire de travail et mémoire à long terme)

- Compétences de raisonnement logique

- Compétences de représentation mentale

  • Capacités mobilisées aux différents niveaux de langage

- Au niveau des mots isolés, la personne ne va avoir accès au sens des mots que lorsqu’elle mobilisera ses compétences linguistiques au niveau sémantique.

- Au niveau des phrases, la personne va devoir mobiliser ses compétences sémantiques en les mettant en contexte, ses compétences morpho-syntaxiques pour pouvoir segmenter la phrase, ses compétences de raisonnement afin de comprendre le sens de certains éléments, ses compétences de mémoire de travail de manière à pouvoir retenir le début de la phrase jusqu’à la fin.

- Au niveau des textes, la personne devra mobiliser, en plus des compétences précédentes, ses compétences mémorielles, ses compétences de raisonnement afin de trier les informations importantes ou non, ses compétences de représentation mentale pour définir une image mentale du sujet.

- Au niveau du discours, la personne mobilisera aussi ses compétences pragmatiques afin d’adapter son discours en fonction du contexte et ses compétences socio-émotionnelles pour qu’elle puisse réagir et comprendre les réactions d’autrui.


DÉMARCHE CLINIQUE DE L’ORTHOPHONISTE

- Évaluation de la lecture :

  1. Différencier les troubles spécifiques des troubles non spécifiques de la lecture

  • Épreuves d’identification des mots écrits

Ces épreuves permettront d’identifier s’il y a une déficience au niveau d’une des deux voies.

  • Épreuves d’analyse phonologique

Les résultats sont inférieurs pour les personnes présentant des troubles spécifiques du langage écrit.

  • Épreuves de mémoire verbale

Les personnes présentant des troubles spécifiques peuvent avoir des troubles de la mémoire verbale.

  • Épreuves de dénomination rapide

Les résultats sont en échecs pour les deux troubles, à cause de difficultés visuo-attentionnelles pour les troubles non spécifiques ; a cause de difficultés du lexique phonologique pour les troubles spécifiques du langage écrit.

  • Épreuves de compréhension écrite et orale


  1. Différencier les causes des troubles de la compréhension :

En proposant différentes épreuves dans la compréhension du langage (mots, phrases, texte, discours), autant dans l’oral que dans l’écrit, mais aussi dans des épreuves périphériques (mémoire, langage oral, raisonnement logique, attention).


- Quelques précautions à prendre dans l'utilisation des tests :

→ Bien connaître le patient afin de lui attribuer le bon test.

→ Bien lire les instructions de chaque test.

→ Pouvoir expliquer les résultats à chaque patient et pouvoir lui apporter la bonne rééducation.

→ Se poser les bonnes questions (« quel domaine je veux tester ? Â», « quelles capacités et stratégies je veux observer ? Â», « dans quel type de tâche je veux observer le patient ? Â»).

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