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Médiation

Durant ce cours, nous avons pu rencontrer Madame Claudine Bilocq qui est une médiatrice scolaire pour la fédération Wallonie-Bruxelles. Voici un résumé de son intervention.

Ce travail a été réalisé avec Lucie Marsoudet.



PRESENTATION DE LA STRUCTURE INSTITUTIONNELLE :


Nous avons découvert que l’institution administrative était très importante :

  • On retrouve tout en haut la DGEO (Direction Générale d’Enseignement Obligatoire)

  • En dessous se trouve le SAES (Service d’Assistance aux Etablissements Scolaires) : il est obligatoire d’être inscrit à l’école jusque 16 ans en Belgique Francophone.

  • Nous retrouvons ensuite quatre services :

  1. Service de médiation en région Bruxelloise,

  2. Service de médiation en région Wallonne,

  3. Service des équipes mobiles,

  4. Numéro vert (qui permet de faire le lien entre tout appelant et l’univers des équipes pédagogiques, l’appelant va ensuite pouvoir être redirigé vers une aide correspondante)


  1. Le service de médiation en région Bruxelloise : Né à la suite d’émeutes d’élèves en opposition avec le système scolaire il y a environ 25 ans. On prend à ce moment là conscience du caractère humain et relationnels de l’univers scolaire. Aujourd’hui, on compte 56 postes ouverts et 2 coordinatrices (dont Claudine Bilocq). En région bruxelloise, les médiateurs sont attachés à un établissement scolaire, ce qui permet de créer une relation de confiance.

  2. Le service de médiation en région Wallonne : cette région compte 30 postes pour un coordinateur. A l’inverse, les médiateurs son externes, associé à une zone géographique et peuvent donc opérer dans plusieurs établissements scolaires. Les médiateurs essaient alors d’augmenter la visibilité de leur métier. L’avantage est qu’il leur est plus aisé de rester neutres, puisqu’ils ne font partie d’aucune école.

  3. Le service des équipes mobiles : composé de 28 personnes et d’un coordinateur qui travaillent sur les situations d’accompagnement de crises institutionnelles. Ce service existe depuis une dizaine d’années.

  4. Numéro vert : Leur rôle est de faire le lien entre tout appelant et l’univers des équipes pédagogiques, l’appelant va ensuite pouvoir être redirigé vers une aide correspondante (par exemple un médiateur, le PMS etc.).



LE METIER DE MEDIATEUR :

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Dans une seconde partie, l’intervenante s’est évertuée à nous expliquer plus concrètement le métier de médiateur.

Nous sommes parties de nos représentations initiales : les mots « lien entre Â» ; « parvenir à un terrain d’entente Â» ; « Ã©coute les deux partis Â» ; « tiers neutre Â» ont été cités.

L’intervenante insiste sur le fait que tout le monde peut faire appel à un médiateur (pas seulement la direction, mais également un professeur, un parent, un élève etc.)

Selon le décret, les médiateurs ne peuvent intervenir que dans le secondaire, mais ils peuvent néanmoins obtenir une dérogation afin de pouvoir également aider à la résolution d’un conflit au sein d’un établissement fondamental.

Madame Claudine Bilocq a insisté sur la dimension de « tiers neutre Â» : en effet, c’est cet aspect qui va le différencier des autres intervenants et lui permettre d’avoir un regard extérieur sur le conflit, et donc de pouvoir aider à la résolution de la tension. Le médiateur va en effet écouter les deux partis sans se ranger avec l’un des deux.

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L’intervenante exprime aussi les difficultés que revêt ce métier : en effet, le médiateur se doit de mettre de la distance entre sa vie personne et sa vie professionnelle afin de conserver sa neutralité, cela implique également d’être solitaire au sein de l’établissement scolaire.

La médiation peut viser la résolution d’un conflit entre de nombreux bénéficiaires : professeurs, parents, élèves, éducateurs, ainsi que des groupes. Deux individus occupant la même fonction peuvent également faire appel à une médiation (par exemple, un professeur en tension avec un autre professeur).

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L’intervenante insiste également sur le caractère libre du processus de médiation : En effet, les partis sont libres d’entrer et de sortir de la médiation lorsqu’ils le souhaitent : une personne peut refuser de débuter une médiation ou la quitter avant que la tension ne soit résolue. Le processus de médiation peut être réalisé en va-et-vient (sans rencontre des partis, le médiateur passe de l’un à l’autre) ou en face-à-face (les partis échangent en étant accompagnés du médiateur).

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Claudine Bilocq explique à la suite qu’il ne faut pas considérer le médiateur comme un sauveur : il doit simplement écouter les partis, chercher à accéder à la partie immergée de l’iceberg pour proposer des pistes que les bénéficiaires sont libres ou non de suivre.

L’objectif du médiateur est de déceler quelle est la source du conflit, quel est le point de vue de chaque parti pour pouvoir déterminer pourquoi la tension est apparue, quelles valeurs ont été touchés, quels sentiments sont éprouvés etc.

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Nous avons également apprécié le regard positif que porte la médiatrice sur les tensions : en effet, le conflit ne doit pas être vu comme destructeur mais au contraire, s’il est bien appréhendé, comme un élément constructif des relations.

Le processus de médiation se termine lorsque les partis se sont se sont compris.

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Pour conclure, il nous semble en effet important d’avoir un cours de médiation puisque l’orthopédagogue va nécessairement être amené, au cours de sa vie, à gérer des situations conflictuelles : premièrement parce qu’il va travailler dans un univers d’enseignement, dans lequel les relations vont forcément être importantes, et secondement parce qu’il a un rôle de lien entre les différents intervenants auprès des personnes qui présentent des troubles (psychologues, médecins, familles, proches, équipes pédagogiques etc.). Puisque l’orthopédagogue a un rôle de lien, il va par conséquent pouvoir également chercher à ce que tous ces différents partis s’entendent en visant toujours le bien-être de la personne bénéficiaire. Bien que nous n’ayons pas la prétention de nous considérer comme des médiateurs après cette année de spécialisation, nous disposons néanmoins de quelques outils qui pourront être utiles dans l’exercice de notre profession.

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