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Psychologie et méthodologie des apprentissages

Pour ce cours, on nous a demandé de réaliser plusieurs travaux :


TRAVAIL 1 :

Réaliser une activité respectant les différentes intelligences selon un thème. Ce travail a été réalisé avec Lucie Marsoudet. Nous avons choisi le thème du "cycle de l'eau".

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  • Intelligence visuelle et spatiale (3DFUN):

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L’adulte propose à l’enfant un schéma vide, dans lequel il peut replacer les éléments du cycle de l’eau au bon endroit (via un système de scratch) : nuage, soleil, flèches, mer, rivière, gouttes de pluie etc.

Cet atelier utilise l’intelligence visuelle et spatiale puisque l’enfant manipule un schéma, il doit se repérer et replacer les images au bon endroit (géographie et chronologique).



  • Intelligence rythmique et musicale (MELOFUN):

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L’adulte propose à l’enfant d’apprendre une comptine sur le thème du cycle de l’eau (sur le rythme de Frère Jacques)

Paroles :

« Eau de mer eau de mer, s’évapore, s’évapore, pour se condenser pour se condenser, en nuage en nuage

Eau d’nuage eau d’nuage qu’est-ce qui se passe ? qu’est-ce qui se passe ? Tu te précipites x2 sur le sol x2

Et tu rejoins les rivières x2 et les nappes phréatiques ou la mer x2

Et tout ça x2 recommence x2 c’est le cycle de l’eau x2 , pour toujours x2 Â»

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Cet atelier utilise l’intelligence rythmique et musicale puisque l’enfant apprends des paroles, les chantent, doit respecter le rythme, la mélodie etc.



  • Intelligence corporelle et kinesthésique (BODYFUN):

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L’adulte propose à l’enfant de faire une pièce de théâtre muette du cycle de l’eau.

Costumes : 4 mers, 4 gouttes d’eau, 4 nuages, 2 montagnes, 1 soleil, 4 rivières

Scènes : 4 élèves allongés par terre en bleu gigottent, 4 enfants gouttes sautent depuis la mer jusqu’aux enfants nuages puis recourent jusqu’aux enfants montagnes, font une roulade jusqu’à la rivière, 2 qui partent se coucher sur l’enfant nappe phréatique, et 2 autres qui vont se coucher dans la mer.

Cet atelier utilise l’intelligence corporelle et kinesthésique puisque l’enfant utilise son corps pour vivre les différentes étapes du cycle de l’eau.



  • Intelligence interpersonnelle :

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L’adulte propose à l’enfant de rechercher en groupe parmi les livres et autres ressources de la classe les informations sur le cycle de l’eau : ils doivent se mettre d’accord et se donner des tâches afin d’organiser leur recherche scientifique (savoir qui cherche quelle information, où (bibliothèque, personne ressource etc.) et se retrouver pour mettre en commun les informations recueillies.

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Cet atelier travaille l’intelligence interpersonnelle puisque les enfants sont amenés à travailler en groupe dans le but d’atteindre un objectif commun.

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  • Intelligence logique et mathématique (MATHIFUN):

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L’adulte propose aux enfants le schéma du cycle de l’eau, seulement, l’un des éléments du schéma est manquant/retourné/pas à la bonne place. Les enfants doivent trouver et corriger l’erreur.

Par exemple, la flèche de condensation n’est pas dans le bon sens, le mot évaporation remplace celui de condensation etc.

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Cet atelier travaille l’intelligence logique et mathématique puisque l’enfant doit faire preuve de réflexion afin de trouver l’élément illogique et pouvoir le corriger pour que le schéma ait à nouveau du sens.



  • Intelligence verbale et linguistique (ALPHAFUN):

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L’adulte propose à l’enfant de synthétiser les informations trouvées en groupe pour pouvoir les expliquer à la classe.

Cet atelier travaille l’intelligence verbale et linguistique puisque l’enfant va devoir être capable d’organiser un discours afin de pouvoir le transmettre à ses camarades.



  • Intelligence naturaliste et écologique (VITAFUN):

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L’adulte propose à l’enfant de mettre en place et d’observer une expérience reproduisant certaines étapes du cycle de l’eau.

Matériel : Une bassine, de l’eau, du soleil (ou une source de lumière et de chaleur)

L’eau contenue dans le récipient va visiblement s’évaporer grâce à la chaleur : les gouttes de condensation vont se fixer sur le film plastique.

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Cet atelier travaille l’intelligence naturaliste et écologique puisque l’enfant va devoir réaliser une expérience et en observer les conséquences.

TRAVAIL 2 :

Réaliser un exemple de TATEX.

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«Dresser la table selon le bon nombre d’invités Â»

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Age :

1ère/2ème maternelle

Par groupe de 4 enfants


Matériel :

Une dînette complète constituée de 6 assiettes, de 6 verres, de 6 couteaux, de 6 fourchettes, de 6 cuillères, de 6 serviettes, des 6 tasses, etc.

Une feuille et plusieurs crayons gris.


Durée :

Entre 15 et 20 minutes.


Contraintes : (la contrainte est choisie par l’enseignant et non les enfants)

1.A° : Mettre la table sans extra invité(s)

1.B° : Mettre la table avec extra invité(s) (ils sont quatre mais deux amis vont venir s’asseoir avec eux plus tard donc ils faut prévoir leur place)


2.A° : Chercher le matériel en un seul trajet

2.B° : Chercher le matériel en plusieurs trajets


Déroulement :

- Les enfants comptent le nombre qu’ils sont

- Ils dessinent sur la feuille tout ce qu’ils ont besoin pour dresser la table

- Ils vont chercher le matériel nécessaire dans la dînette

- Ils dressent la table et s’assoient chacun à une place


Verbalisation :

Durant ce temps, les enfants pourront évoquer ce qu’ils ont et comment ils ont réalisé leur tâche donnée. Puisqu’ils auront avancé par tâtonnement, ils vont expliquer toutes les démarches par lesquelles ils sont passées.

TRAVAIL 3 :

Réaliser une activité au choix en différenciant les contenus/production/processus/structures.

Ce travail a été réalisé avec Lucie Marsoudet.

EVEIL : le cycle de l’eau


CONTENUS : (dyslexique)

Flexibilité = choisir les sources sur lesquelles ils veulent travailler

Adaptation = adaptation du texte choisi par l’enfant à besoins spécifiques pour qu’il lui convienne : écriture en couleur, espace, grande lettres

Modification = textes plus courts, avec images, grosse typologie

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STRUCTURE :

Flexibilité : peut choisir l’aménagement seul ou en groupe

Adaptation : regroupement, lieu, durée de l’exercice, moment de la journée

Modification : assistance d’un adulte


PROCESSUS :

Flexibilité : modification de la consigne orale

Adaptation : aide visuelle, répétition par un pair ou par l’adulte

Modification : proposer une fiche reprenant la consigne que l’enfant peut garder, adaptation des attentes, retour plus ou moins précis et détaillé


PRODUCTIONS :

Flexibilité : choix du support pour expliquer ce qu’ils ont appris

Adaptation : enfant peut dessiner, écrire, prendre des photos, faire un collage, réaliser une expérience scientifique, restituer oralement proposer une aménagement numérique

Modification : moins de quantité (une seule partie du cycle à expliquer)


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TRAVAIL 4 :

Réaliser une recherche approfondie sur un sujet choisi.

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COMMENT TRAVAILLER LA MÉMOIRE DE MANIÈRE LUDIQUE ?

 

  1. Théorie autour de la mémoire

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La mémoire =

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« Activité biologique et psychique qui permet d’emmagasiner, de conserver et de restituer de informations » selon le dictionnaire Larousse.

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Pour qu’un individu retienne une information, il faut qu’au moins un des cinq sens soit utilisé (l’audition, la vue, le goût, l’odorat, le touché). L’information que l’individu reçoit par un sens est ensuite traduite et envoyée jusqu’à l’hippocampe.

L’hippocampe est la partie du cerveau qui détient le rôle central de la mémoire. Pour chaque information qu’il reçoit il la traite afin de savoir si elle doit se retrouver dans la mémoire à court terme ou bien dans la mémoire à long terme.

 

Si je prends l’exemple d’un traducteur de langue des signes, celui-ci doit bien écouter ce que la personne lui dit au moment même tout en traduisant en langue des signes ce qui a été dit auparavant. Le traducteur fait donc fonctionner sa mémoire de travail, qui lui permet d’écouter et de traduire en même temps.

 

A. La mémoire de travail/à court terme

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C’est la mémoire du moment présent. C’est la première mémoire que nous utilisons lorsque nous apprenons quelque chose. Cette nouvelle information va être retenue entre 0,5 secondes et 10 minutes et selon si on répète cette information ou non, ou bien nous l’oublierons, ou bien elle ira dans notre mémoire à long terme.

Nous utilisons la mémoire à court terme lorsque nous voulons retenir un numéro de téléphone, lorsque nous devons retenir la consigne d’un exercice mathématique, ou bien lorsque nous voulons écouter ce que dit le professeur tout en prenant note.

 

B. La mémoire sémantique/à long terme

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Les informations qui sont stockées dans la mémoire à long terme y restent durant toute la vie de l’individu. Ce qui fait qu’une information passe de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme, c’est la répétition.

Par exemple, lorsque nous devons apprendre un poème, nous allons le répéter plusieurs fois afin de le retenir complètement. Et bien si chaque jour, le poème est répété, notre mémoire à long terme va capter cette information et la garder. Mais puisque après avoir passé l’interrogation, on ne redit plus le poème, on commence à l’oublier, mais on pourrait retrouver des débris d’informations si un jour on relit le poème.

 

Dans la mémoire sémantique, on peut distinguer deux autres entités :

- La mémoire procédurale/implicite

« Cela ne s’oublie pas, c’est comme la vélo ». On retrouve, dans la mémoire implicite, toutes les compétences motrices que nous avons développées mais qui ne s’oublieront jamais tant que nous les avons acquises une première fois (écrire, conduire, rouler à vélo, nager).

- La mémoire perceptive/explicite/épisodique

Dans cette mémoire, se trouveront principalement tous les souvenirs que nous avons d’un voyage, de quelqu’un, d’un événement. Les souvenirs dont nous sommes capable d’en parler.

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La procédure de mémorisation se réalise en trois étapes =

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1. L’encodage : l’entrée de l’information peut se faire volontairement ou par « accident ».

2. Le stockage : il peut durer quelque secondes (dans la mémoire à court terme) ou bien plusieurs années.

3. La récupération des souvenirs : elle peut aussi se faire volontairement ou non. C’est cette partie qui est atteinte lors du vieillissement d’un individu.

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     2. Travailler la mémoire avec des personnes présentant un trouble

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J’ai choisi ici de présenter différentes façon de travailler la mémoire avec des personnes porteuses de trisomie 21. Les enfants atteints de trisomie 21 ne vont pas toujours à la même vitesse dans les apprentissages que les enfants non porteurs. Il est donc favorable de stimuler ces enfants, afin de les faire progresser.

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Nous avons appris, durant le cours de déficience mentale, que les personnes atteintes de trisomie 21 peuvent présenter :

- une hypotonie,

- une hyperlaxité,

- une gène au niveau du langage et de la communication,

- un déficit au niveau de leur mémoire auditive,

- un manque d’attention,

- un déficit au niveau de leur mémoire à court terme (ils ne retiennent au maximum que 3 informations alors qu’une personne non atteinte de trisomie 21 peut en retenir jusqu’à 7),

- une bonne mémoire visuelle !

 

Ce serait donc intéressant de leur permettre de travailler et stimuler leur mémoire à court terme sous forme d’activités visuelles, vu que cette mémoire est plus développée chez eux.

Il est possible de travailler leur mémoire à court terme durant différents moment de la journée, que ce soit à l’école ou à la maison. Mais il ne faut pas trop surcharger l’enfant, il faut lui donner qu’une seule consigne à la fois. Par exemple :

- au moment de l’habillage, on peut travailler les différents couleurs,

- si l’enfant doit mettre la table, on peut travailler les nombres avec lui en comptant les couverts, les assiettes.

 

Il est aussi possible d’entretenir, de stimuler leur mémoire sous forme de jeux. Vu que le public que je vise dans ce travail est les enfants, je pense que ça serait beaucoup plus ludique et attrayant à leurs yeux.

Par exemple :

- mémory : les enfants doivent retenir quelles cartes ont déjà été retournées afin de trouver une paire. Attention à ne pas mettre trop de cartes sinon la mémoire va être surchargée. A partir de 3 ans.

- Mémotager (jeu de mémoire avec un potager en 3D) : chaque enfant reçoit une carte « recette » avec 3 légumes. Chacun à son tour, un enfant retourne une carte, si le légume présent figure sur sa carte recette, il peut le garder et ramasser le légume du plateau. Mais s’il tire une carte « lapin », il doit replanter tous ses légumes. 4-8 ans.

- La maison des animaux (jeu de mémoire et de langage) : il y a une maison a construire en carton. Un enfant la place devant lui et pioche 2 animaux et les place dans la maison. Les autres enfants doivent poser des questions à cet enfant pour essayer de deviner quels animaux s’y trouvent. Lorsqu’un enfant pense avoir découvert les deux animaux, il doit lui poser la question. 4-8 ans.

- 1, 2, 3 on a changé quoi ? (jeu de mémoire et d’observation) : deux cartes sont au milieu de la table. Les enfants doivent bien les observer et les mémoriser. Ensuite tout le monde ferme ses yeux, sauf un, qui décide de retourner une des deux cartes. Au verso, se trouve le même dessin mais avec un détail différent. Lorsque les joueurs rouvrent les yeux, ils doivent découvrir quelle carte a été retournée. 4-12 ans.

- etc

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Il existe de nombreux jeux qui permettent de travailler la mémoire à court terme. Cependant, on ne peut pas choisir n’importe lequel. Il faut bien regarder les règles du jeux, le niveau, de l’âge et la motivation des enfants. Il faut que le jeu stimule leur mémoire, pas qu’il la surcharge sinon les enfants ne pourront pas y jouer et ils ne voudront pas continuer. Retenir 3 informations, ce n’est pas beaucoup, donc il ne faut pas choisir un jeu qui présente trop de variantes, trop d’informations à retenir, trop d’actions.

Pour les quatre jeux que j’ai proposés, il est possible de réaliser des variantes afin que la partie soit plus simplifiée ou plus adaptée à leur niveau.

 

 

      3. Critique positive et négative

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Selon moi, c’est très important de faire travailler la mémoire et surtout si c’est possible de manière ludique. L’aspect ludique donne de la motivation à l’enfant pour la réalisation de sa tâche. Même si c’est sous forme de jeux, la mémoire à court terme sera travaillée, sera stimulée et au plus on l’exerce, au plus la mémoire va se renforcer et il est possible que par la suite, elle retienne plus d’information qu’elle retenait auparavant.

 

Cependant, il ne faut pas se laisser emporter par le jeu, le côté ludique. Il ne faut pas oublier la raison pour laquelle nous jouons à ce jeu, il ne faut pas oublier que c’est la mémoire qui doit être utilisée. Même si c’est sous forme d’un jeu, il ne faut pas oublier que stimuler la mémoire fait partie d’un apprentissages important, pour les personnes atteintes (ou non) de trisomie 21.

 

 

      4. Sources

https://www.sebastien-martinez.com/differents-types-de-memoire/

www.ressources-territoires.com/cfa/ficheoutil-mémoire.pdf

http://www.tousalecole.fr/content/troubles-de-la-mémoire-troubles-mnésiques

https://www.observatoireb2vdesmemoires.fr/les-memoires/la-science-de-la-memoire/le-cerveau-et-la-memoire

https://hizy.org/fr/apprentissages/elementaires/trisomie-21-apprentissage

https://www.didacto.com/40-jeux-de-memoire

Parage, P. (2019-2020). Déficience mentale. Notes de cours. He2b, Bruxelles.

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